Hey, ça pourrait vous intéresser ! Le CHU de Besançon (Doubs) recherche des volontaires pour une étude mêlant psychiatrie et addictologie sur la dépendance aux jeux d’argent en ligne. L’idée ? Examiner ce qui se trame dans notre cerveau lors d’une partie de poker sur internet. Intriguant, non ?

Alors, si vous êtes un joueur en ligne, les chercheurs du CHU de Besançon aimeraient bien vous rencontrer. Pourquoi ? Ils lancent une étude approfondie sur l’addiction aux jeux d’argent en ligne et cherchent des volontaires prêts à participer. Le projet, baptisé « BLUNDER », tente de déterminer s’il y a des facteurs biologiques derrière la dépendance aux jeux d’argent en ligne.
« La question qu’on vient poser, c’est : ‘qu’est-ce qui va différencier en termes de traitement cérébral un jour à bas risque ou un jour à haut risque ?’ nous explique Julie Giustiniani, psychiatre addictologue.
Le processus est simple. Après un entretien avec un médecin et quelques questionnaires, les candidats retenus plongeront dans deux jeux différents, pendant que leur activité cérébrale sera scrutée par des capteurs. Pour comparer, la même expérience est menée avec un groupe témoin composé de personnes qui ne jouent pas aux jeux en ligne.
On recrute des joueurs dont on évalue les risques, bas risque et haut risque et on va comparer leur activité cérébrale pour comparer ce qui se joue dans le processus de prise de décisionJulie Giustiniani, psychiatre addictologue
Le but du jeu ? Analyser les différences entre les activités cérébrales des deux groupes pour déterminer s’il existe des biomarqueurs, des indicateurs uniques chez certains profils de joueurs. Grâce à cette étude, il serait possible d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’addiction aux jeux en ligne, en les repérant plus tôt.
Car aujourd’hui, le diagnostic n’arrive souvent qu’après que les personnes touchées par cette dépendance aient subi les conséquences dramatiques de leur addiction. Un diagnostic précoce, c’est une prise en charge plus efficace et la possibilité d’éviter des situations financières et sociales délicates.
Pour participer, quelques critères doivent être respectés : avoir entre 18 et 40 ans, être un homme, droitier, ne souffrir d’aucune pathologie psychiatrique ou neurologique, jouer exclusivement au poker en ligne, ne consommer aucune substance psychoactive (sauf alcool et tabac) et ne pas participer à d’autres études biomédicales.
L’étude avait commencé en 2018 avec une première campagne de recrutement, mais la pandémie de covid a mis les choses en pause. Aujourd’hui, les chercheurs relancent l’appel et espèrent trouver encore une quinzaine de volontaires d’ici la fin de l’été.
Pour couronner le tout, les participants pourront profiter d’une indemnisation de 85 euros. Alors, tentés ?